mercredi 17 octobre 2012

Marc Le Fur, député travailleur ou député tricheur ?

Tout au long de sa récente campagne électorale, Marc Le Fur n’a cessé de vanter ses mérites de travailleur en utilisant, notamment, un article de L’Expansion (30 mars 2011) qui le plaçait à la 4ème position du palmarès des députés.

Tout cela serait bien beau si Marc Le Fur n’utilisait pas les pires méthodes pour parvenir à gonfler ses statistiques et, ainsi, monter artificiellement dans ce classement.

L’exemple le plus flagrant concerne ses questions écrites au gouvernement. Marc Le Fur est le roi de cette procédure qui consiste à interroger un ministre pour tenter d’obtenir la résolution d’un problème juridique ou technique, ou de l’alerter sur les conséquences d’un phénomène local.

Utilisée correctement, cette procédure a son utilité. Le problème est que Marc Le Fur multiplie les questions écrites de manière industrielle en usant des pires artifices, sans que cela ne serve à quoi que ce soit.

En effet, le député Le Fur est devenu le leader incontesté du plagiat : sa technique consiste à recopier les préconisations de rapports édités par des instituts et des organismes d’Etat, en les transformant en questions.
Un premier exemple avec le rapport de l’Inspection générale des finances intitulé « l'État et ses agences », daté de mars 2012. Dans ce rapport (consultable ici), figuraient 35 propositions.
Le député Le Fur en a tiré autant de questions écrites, toutes adressées au Ministre du Budget : celle correspondant à la proposition 34, celle correspondant à la proposition 33 ou, encore, celle correspondant à la proposition 26

Deuxième exemple avec ce document de la Cour des Comptes sur la politique française d’aide au développement (téléchargeable ici) qui comptait 18 recommandations. Marc Le Fur les a intégralement repompées pour en faire autant de questions écrites (voir ici, ici ou ici) et augmenter son score.

Troisième exemple, pour achever de vous convaincre, avec ce rapport d’activité du Médiateur des ministères de l'économie et du budget qui formulait 10 propositions (voir ici, à partir de la page 27). Et hop, 10 questions écrites faciles pour le député (proposition n°2, proposition n°6, proposition n°10) !

Et ces trois documents ne sont pas les seuls à avoir été plagiés par le député « travailleur » de Loudéac-Lamballe : à chaque rapport publié par un institut d’Etat, Marc Le Fur l’utilise pour inonder les ministères de questions écrites sans intérêt en le repompant intégralement.

Facile, dans ces conditions, de faire croire qu’on travaille. Facile de se faire passer pour un bon député.

A l’école, on appelle cela de la fraude ou de la triche. Si vous avez des enfants, imaginez-vous un seul instant leur donner ce genre de pratiques en exemple ?

Au coin, Monsieur le député !

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