Tout au long de sa récente
campagne électorale, Marc Le Fur n’a cessé de vanter ses mérites de travailleur
en utilisant, notamment, un article de L’Expansion (30 mars 2011) qui le plaçait à la 4ème
position du palmarès des députés.
Tout cela serait bien beau si
Marc Le Fur n’utilisait pas les pires méthodes pour parvenir à gonfler ses
statistiques et, ainsi, monter artificiellement dans ce classement.
L’exemple le plus flagrant
concerne ses questions écrites au gouvernement. Marc Le Fur est le roi de cette
procédure qui consiste à interroger un ministre pour tenter d’obtenir la résolution
d’un problème juridique ou technique, ou de l’alerter sur les conséquences d’un
phénomène local.
Utilisée correctement, cette
procédure a son utilité. Le problème est que Marc Le Fur multiplie les
questions écrites de manière industrielle en usant des pires artifices, sans
que cela ne serve à quoi que ce soit.
En effet, le député Le Fur est
devenu le leader incontesté du plagiat : sa technique consiste à recopier
les préconisations de rapports édités par des instituts et des organismes d’Etat,
en les transformant en questions.
Un premier exemple avec le
rapport de l’Inspection générale des finances intitulé « l'État et ses agences
», daté de mars 2012. Dans ce rapport (consultable ici), figuraient 35 propositions.
Le député Le Fur en a tiré autant
de questions écrites, toutes adressées au Ministre du Budget : celle correspondant à la proposition 34, celle correspondant à la proposition 33 ou, encore, celle correspondant à la proposition 26…
Deuxième exemple avec ce document
de la Cour des Comptes sur la politique française d’aide au développement (téléchargeable ici) qui comptait 18 recommandations. Marc Le Fur les a intégralement
repompées pour en faire autant de questions écrites (voir ici, ici ou ici) et
augmenter son score.
Troisième exemple, pour achever
de vous convaincre, avec ce rapport d’activité du Médiateur des ministères de
l'économie et du budget qui formulait 10 propositions (voir ici, à partir de la page 27). Et hop, 10 questions écrites faciles pour le
député (proposition n°2, proposition n°6, proposition n°10) !
Et ces trois documents ne sont
pas les seuls à avoir été plagiés par le député « travailleur » de
Loudéac-Lamballe : à chaque rapport publié par un institut d’Etat, Marc Le
Fur l’utilise pour inonder les ministères de questions écrites sans intérêt en
le repompant intégralement.
Facile, dans ces conditions, de
faire croire qu’on travaille. Facile de se faire passer pour un bon député.
A l’école, on appelle cela de la
fraude ou de la triche. Si vous avez des enfants, imaginez-vous un seul instant
leur donner ce genre de pratiques en exemple ?
Au coin, Monsieur le député !
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