mercredi 30 janvier 2013

Langues régionales : le député amnésique

Marc Le Fur publie sur son blog un billet montrant son engagement pour la culture Bretonne pour défendre des chaînes publiques bilingues. Il rappelle que : "Jusqu’ici, en Bretagne, l’usage était de ne pas faire de la culture bretonne un sujet partisan mais d’associer la minorité. C’est ce que nous avons fait lorsque nous étions dans la majorité."

C'est bien.

Son billet est signé par un groupe de parlementaires : Isabelle Le Callennec, Marc Le Fur, Philippe Le Ray, Gilles Lurton,Dominique de Legge et Philippe Paul. Il oublie de préciser, même si compte tenu du propos cela va de soit, que tous ces parlementaires sont membres de l'ancienne majorité parlementaire. Il pourrait nous rappeler ce que cette ancienne majorité a fait pour les chaînes de télévision publiques bilingues.

A part défendre la "RGPP" qui a pour seul but de diminuer les budgets de l'état et de tous les machins publics.

C'est compliqué... Je ne devrais pas couper des propos.

"Nous avons pris connaissance du courrier expédié à Madame Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, par 24 parlementaires bretons de gauche qui appellent à l’émergence de chaines publiques régionales bilingues de plein exercice.

Jusqu’ici, en Bretagne, l’usage était de ne pas faire de la culture bretonne un sujet partisan mais d’associer la minorité. C’est ce que nous avons fait lorsque nous étions dans la majorité.

Cette démarche, malheureusement partisane, n’est-elle pas un rappel à l’ordre adressé à Mme FILIPPETTI par sa propre majorité. Sans doute la trouvent-t-ils trop tiède sur le sujet des langues et cultures régionales ?

Si c'est un rappel à l'ordre de la Ministre par sa majorité, en quoi M. Le Fur est-il concerné ? En quoi une démarche politique pourrait-elle ne pas être partisane ? 

Ne pourrait-on pas parler du fond ?

Ce site rappelle les propos de Nicolas Sarkozy, qu'ils ont soutenu, à propos des langues régionales.
"La seule limite que je fixe (...) c’est que le corse ne pourra jamais remplacer le français dans les textes officiels et au guichet du service public. Jamais."
"Quand on aime la France, on ne propose pas de ratifier la charte des langues régionales et minoritaires qui n’a pas pour but de faire vivre les langues régionales mais de reconnaitre des droits linguistiques à toutes les minorités et de les placer sous le contrôle d’une Cour européenne qui jugera sans tenir compte de notre histoire nationale et de notre tradition républicaine."
"Je ne serai pas favorable à la charte européenne des langues régionales. Je ne conteste pas les langues régionales. Au contraire, je veux les soutenir et les développer. Mais je crains que l’adoption de cette charte n’ait des conséquences sur le Pacte national."
"Pour autant, il n’est pas question de confronter le Français aux autres langues régionales. Nous avons le devoir de veiller à l’unité française que nous avons mis si longtemps à construire et qui reste le bien le plus précieux mais aussi le plus fragile que nous ayons à léguer à nos enfants."
"Je ne veux pas que demain un juge européen (...) puisse décider qu’une langue régionale doit être considérée comme langue de la République au même titre que le français."
"J’ai toujours considéré qu’apprendre le breton ou toute autre langue régionale n’est pas un risque pour l’unité nationale, bien au contraire. C’est une richesse."
"...Je pense que l’idée d’un texte de loi posant la reconnaissance juridique des langues régionales est à la fois plus raisonnable et plus efficace que la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires... Nous devons consolider juridiquement la dynamique de l’enseignement bilingue..."
"Je suis favorable à ce que le droit des parents à inscrire leurs enfants dans une classe bilingue français-langue régionale soit reconnu, dès lors que la demande est suffisante"
"Dans ces conditions, l’enseignement est devenu depuis quelques années la voie privilégiée et déterminante de la sauvegarde des langues régionales, c’est-à-dire de notre patrimoine linguistique (...). Faut-il consolider juridiquement cette dynamique ? Je le pense(...)"


"Ainsi que je m'y suis engagé, je ferai ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires" "Je veillerai à ce que tous les moyens soient mis en œuvre pour définir un cadre légal clair et stable pour toutes les langues régionales."

Rappelons aussi que la Charte européenne des langues régionales avait été signée par Lionel Jospin, lorsqu'il était Premier Ministre, mais que  Jacques Chirac avait refusé d'engager le processus de ratification.

Quelqu'un pourrait-il expliquer à notre député que les polémiques à la petite semaine doivent cesser et qu'il est temps d'agir ?

Défendre une limitation des budgets et lutter contre la charte européenne des langues régionales est aussi facile que critiquer les élus de la majorité, semble-t-il. Agir pour la défense d'une langue est autre chose...

Nicolas (par ailleurs peu partisan des langues régionales : le breton n'est pas ma langue natale, je suis né dans une ville, Loudéac, non bretonnante).

mardi 29 janvier 2013

Le député ne prend pas l'apéro avec n'importe qui

Le député de Loudéac Lamballe ne veut pas que l'on confonde apéro et apéro.
D'un côté, les apéros dits "Facebook" qui sont nocifs peut être parce qu'il n'y est pas invité et les apéros dits "conviviaux" parce que c'est lui qui les organise.
Ce n'est certainement pas de l'anti jeunisme primaire, mais quelque chose me dit quand même qu'en voyant l'assistance qu'il y a aux siens, il y aurait quand même bien de ça.